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Jean Albert Richard


Premium (World), Runkel

Au camping (1)

À la Semaine Fédérale de cyclotourisme du Puy-en-Velay, en 1965, dont j'ai déjà montré quelques aspects, notre équipe avait participé individuellement. Moi-même, je ne m'y étais rendu que pour la randonnée finale "Velay-Vivarais" une affaire de 200 kilomètres au profil en dents de scie, 50 bornes vers le haut, autant vers le bas jusqu'à Aubenas, et le même jeu pour revenir par une autre route en passant par le Mont Gerbier de Jonc. Comme j'avais largement manqué le départ, j'ai chassé jusqu'à ce que je rattrape Monseur Magaud, de Dreux, alors âgé de 78 ans, et dont j'ai fait la connaissance à cette occasion. Nous étions alors restés ensemble et avions passé une excellente journée. En 1966, notre participation était plus structurée, ce qui reste très relatif. Les organisateurs avaient mis à notre disposition un terrain à la sortie d'Albi, sur la route de Millau, à côté de Saint Juéry: il y avait déjà un terrain de camping un peu plus loin, et une piscine, mais où nous étions, ce n'était en fait qu'un champ après la moisson avec la possibilité d'utiliser les installations sanitaires du camping voisin, ce qui, selon les us et coutumes de l'époque, était largement suffisant. Nous étions venus à bicyclette (en passant par la Suisse pour rendre visite à Jean Fouace, le vainqueur du Paris-Brest-Paris de 1961), et Jean Hoffmann, l'ancien coureur cycliste professionnel, avait aimablement transporté notre matériel de camping ainsi qu'un sac de 25 kg de cacahuètes acheté dans une brûlerie de la rue Saint Denis.
Quand nous nous sommes installés, nous avons eu la visite d'un Méridional qui écrivait dans le bulletin fédéral et prenait beaucoup de photos: il expliqua qu'il souhaitait être dans notre environnement immédiat parce que notre campement "ne ressemblait pas à ce qu'on voyait autre part". Il a dû faire son plein de sensations, parce que l'année suivante, à Grenoble, il prenait grand soin de nous éviter: il y aura toujours des gens qui ne savent pas ce qu'ils veulent....
Ici, Alain Gicquel aidait le Gaulois à prendre une douche improvisée au moyen d'une vache à eau, ce qui n'a jamais fait de mal à personne.

Diapositive scannée.

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