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Une belle série met au centre de l'histoire l'homme, le homme seul entre milliers de personnes.
Le du côté incliné de la métropole moderne.
Tous sont présentés dans une excellente noir blanc, ce qui aide l'histoire.
Félicitations.
Emilio
"Je ne suis pas, messieurs, de ceux qui croient qu'on peut supprimer la souffrance en ce monde ; la souffrance est une loi divine ; mais je suis de ceux qui pensent et qui affirment qu'on peut détruire la misère.
Remarquez-le bien, messieurs, je ne dis pas diminuer, amoindrir, limiter, circonscrire, je dis détruire. Les législateurs et les gouvernants doivent y songer sans cesse ; car, en pareille matière, tant que le possible n'est pas fait, le devoir n'est pas rempli.
La misère, messieurs, j'aborde ici le vif de la question, voulez-vous savoir jusqu'où elle est, la misère ? Voulez-vous savoir jusqu'où elle peut aller, jusqu'où elle va, je ne dis pas en Irlande, je ne dis pas au Moyen Âge, je dis en France, je dis à Paris, et au temps où nous vivons ? Voulez-vous des faits ?
Il y a dans Paris, dans ces faubourgs de Paris que le vent de l'émeute soulevait naguère si aisément, il y a des rues, des maisons, des cloaques, où des familles, des familles entières, vivent pêle-mêle, hommes, femmes, jeunes filles, enfants, n'ayant pour lits, n'ayant pour couvertures, j'ai presque dit pour vêtement, que des monceaux infects de chiffons en fermentation, ramassés dans la fange du coin des bornes, espèce de fumier des villes, où des créatures s'enfouissent toutes vivantes pour échapper au froid de l'hiver.
Voilà un fait. En voulez-vous d'autres ? Ces jours-ci, un homme, mon Dieu, un malheureux homme de lettres, car la misère n'épargne pas plus les professions libérales que les professions manuelles, un malheureux homme est mort de faim, mort de faim à la lettre, et l'on a constaté, après sa mort, qu'il n'avait pas mangé depuis six jours.
Voulez-vous quelque chose de plus douloureux encore ? Le mois passé, pendant la recrudescence du choléra, on a trouvé une mère et ses quatre enfants qui cherchaient leur nourriture dans les débris immondes et pestilentiels des charniers de Montfaucon !
Eh bien, messieurs, je dis que ce sont là des choses qui ne doivent pas être ; je dis que la société doit dépenser toute sa force, toute sa sollicitude, toute son intelligence, toute sa volonté, pour que de telles choses ne soient pas ! Je dis que de tels faits, dans un pays civilisé, engagent la conscience de la société tout entière ; que je m'en sens, moi qui parle, complice et solidaire, et que de tels faits ne sont pas seulement des torts envers l'homme, que ce sont des crimes envers Dieu !
Vous n'avez rien fait, j'insiste sur ce point, tant que l'ordre matériel raffermi n'a point pour base l'ordre moral consolidé !"
Discours sur la misère, Victor Hugo. Discours prononcé à l'Assemblée Nationale le 9 juillet 1849...et nous sommes en 2015 ! Nos hommes politiques actuels toujours prompts à nous chanter que notre avenir dépend d'eux, devraient consulter leurs archives plus souvent...l'esprit d'Humanisme de leur illustre prédécesseur s'est dilué à dose quasi-homéopathique dans des eaux bien troubles et glauques.
Amitiés, JM...(et désolé pour la longueur sans doute excessive)
Très belle composition pour ce cliché, beau coup d'oeil, le hasard bien à propos de ce voyageur avec l'entassement de cartons dans les rues parisiennes ! bravo, amitiés,
Lilou
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Emilio Sirletti 18/02/2015 8:56
Une belle série met au centre de l'histoire l'homme, le homme seul entre milliers de personnes.Le du côté incliné de la métropole moderne.
Tous sont présentés dans une excellente noir blanc, ce qui aide l'histoire.
Félicitations.
Emilio
jmfav 11/02/2015 17:51
"Je ne suis pas, messieurs, de ceux qui croient qu'on peut supprimer la souffrance en ce monde ; la souffrance est une loi divine ; mais je suis de ceux qui pensent et qui affirment qu'on peut détruire la misère.Remarquez-le bien, messieurs, je ne dis pas diminuer, amoindrir, limiter, circonscrire, je dis détruire. Les législateurs et les gouvernants doivent y songer sans cesse ; car, en pareille matière, tant que le possible n'est pas fait, le devoir n'est pas rempli.
La misère, messieurs, j'aborde ici le vif de la question, voulez-vous savoir jusqu'où elle est, la misère ? Voulez-vous savoir jusqu'où elle peut aller, jusqu'où elle va, je ne dis pas en Irlande, je ne dis pas au Moyen Âge, je dis en France, je dis à Paris, et au temps où nous vivons ? Voulez-vous des faits ?
Il y a dans Paris, dans ces faubourgs de Paris que le vent de l'émeute soulevait naguère si aisément, il y a des rues, des maisons, des cloaques, où des familles, des familles entières, vivent pêle-mêle, hommes, femmes, jeunes filles, enfants, n'ayant pour lits, n'ayant pour couvertures, j'ai presque dit pour vêtement, que des monceaux infects de chiffons en fermentation, ramassés dans la fange du coin des bornes, espèce de fumier des villes, où des créatures s'enfouissent toutes vivantes pour échapper au froid de l'hiver.
Voilà un fait. En voulez-vous d'autres ? Ces jours-ci, un homme, mon Dieu, un malheureux homme de lettres, car la misère n'épargne pas plus les professions libérales que les professions manuelles, un malheureux homme est mort de faim, mort de faim à la lettre, et l'on a constaté, après sa mort, qu'il n'avait pas mangé depuis six jours.
Voulez-vous quelque chose de plus douloureux encore ? Le mois passé, pendant la recrudescence du choléra, on a trouvé une mère et ses quatre enfants qui cherchaient leur nourriture dans les débris immondes et pestilentiels des charniers de Montfaucon !
Eh bien, messieurs, je dis que ce sont là des choses qui ne doivent pas être ; je dis que la société doit dépenser toute sa force, toute sa sollicitude, toute son intelligence, toute sa volonté, pour que de telles choses ne soient pas ! Je dis que de tels faits, dans un pays civilisé, engagent la conscience de la société tout entière ; que je m'en sens, moi qui parle, complice et solidaire, et que de tels faits ne sont pas seulement des torts envers l'homme, que ce sont des crimes envers Dieu !
Vous n'avez rien fait, j'insiste sur ce point, tant que l'ordre matériel raffermi n'a point pour base l'ordre moral consolidé !"
Discours sur la misère, Victor Hugo. Discours prononcé à l'Assemblée Nationale le 9 juillet 1849...et nous sommes en 2015 ! Nos hommes politiques actuels toujours prompts à nous chanter que notre avenir dépend d'eux, devraient consulter leurs archives plus souvent...l'esprit d'Humanisme de leur illustre prédécesseur s'est dilué à dose quasi-homéopathique dans des eaux bien troubles et glauques.
Amitiés, JM...(et désolé pour la longueur sans doute excessive)
Franco Cutroni 10/02/2015 11:43
Ottima street!Grande il tuo BN e il taglio fotografico!
Ciao, Franco
Certeau Dominique 10/02/2015 7:32
Une incivilité de plus.Les encombrants c'est gratuits.
Beau shoot.
Amitiés.
Fred Welke 10/02/2015 1:36
Excellent, ce titre. Il fallait y penser. Amts. Fredlolita cecilia 09/02/2015 23:39
Excelente street....Magnífico B&N...
Nítida y bien realizada...
Amitiés
Lola
aline64 09/02/2015 19:17
Une scene de rue bien captéeAmicalement
Gundi N. 09/02/2015 13:25
Les uns les jettent, les autres en ont besoin.Bises Gundi
broderfox 09/02/2015 12:37
le marché a eu lieu !beau rapprochement .
Papi Lion 09/02/2015 12:18
Que Paris est sale !!!Néanmoins c'est une belle image.
Amitiés,
Bernard.
Elvina Benoist-Audiau 09/02/2015 11:58
Le jour des cartons - souvent récupérés - une saisie bien cadrée - bises, ElviRobert Buatois 09/02/2015 11:15
Excellente capture et je pense, une vision temporaire de ces déchets. Pas mal du du tout, l'homme, sa valise et ces cartons.Amitiés
Robert
Monique POLETTO 09/02/2015 11:15
Ce pauvre homme n'a qu'une simple valise comme "capital"et encore est-elle pleine ??? qui le sait à par lui !!
Amitiés
Christian Villain 09/02/2015 10:40
Hélas, ce pauvre homme est très loin, lui , de faire ses cartons Belle capture de cette scène .Bravo et amts .
LilouLC 09/02/2015 10:25
Très belle composition pour ce cliché, beau coup d'oeil, le hasard bien à propos de ce voyageur avec l'entassement de cartons dans les rues parisiennes ! bravo, amitiés,Lilou