La Grande Roue, c'est fini !

La Grande Roue, c'est fini !

Un soir de février, je me retrouve à la Concorde et je flâne dans cette atmosphère étrange... de Paris sans Parisiens... de la place sans la Grande Roue. Elle ne tourne plus, des ouvriers équilibristes la démontent.

On ne se balade pas par là, on ne fait que passer. Pour aller au Trocadéro, à Saint-Michel ou à Porte Maillot... peut-être est-ce le froid qui décime les trottoirs, oui, sûrement ! Je me penche sur le pont, jette un oeil aux quais sombres et tellement silencieux. Pas de péniche qui cabote, les bateaux-mouches eux-mêmes désertent la Scène...
La capitale ici est froide comme la pierre. Elle se drape de son insolente beauté, raide comme l'Obélisque, vide comme les Invalides et fière comme l'Assemblée... devant pas de nation, derrière pas de citoyens et à l'intérieur, sans doute des bancs vides. Dépités les députés ?

Maman, marchons encore pour trouver, enfin, un café ! Pendant que nous allons vers la Madeleine, Paris s'allume lentement. D'abord, les lampadaires éclairent les Tuileries, les statues, l'avenue... puis vient au loin le tour de la Tour qui scintille devant mes yeux qui brillent.
Paname, comment parviens-tu, malgré tes humeurs versatiles, à me rendre à chaque fois mon regard de petite fille ?