La maturité
" Sa peau froissée c'est un drap qu'on agrippe
Un mouchoir pour pleurer son mari qui nous quitte
Un trait sur son front pour chacun de ses garçons
Et les paupières fripées ses enfants qui s'en vont
Ses mains qui se déplient sont des araignées
Qui font peur aux petits mais rassurent leurs aînés
Les traînées aux coins des yeux sont le lit des fleuves
Où s'écoulent peu à peu les larmes des veuves
Elle dit que les années écrivent sur les visages
Et que les ratures encombrent la page
Profitons du beau temps avant l'averse
Elle tue le temps avant l'inverse "
Bénabar, La Coquette
Claude Coeudevez 28/03/2008 10:54
MERCI !Carbone 14 25/03/2008 0:01
Originale