Le Cheval de Przewalski
Ne vous approchez jamais d’un cheval de Przewalski, son humeur est exécrable. Il mort et botte pour un oui ou pour un non. Sur le domaine, ce mauvais caractère ose affronter le bison deux fois plus lourd que lui. Voilà pourquoi ce cheval n’a jamais pu être domestiqué par l’homme. N’ayant donc jamais été soumis à une sélection artificielle, c’est le plus proche du cheval préhistorique.
D’abord, ces chevaux sauvages sont petits : entre 1m20 à 1m40 au garrot. Ce qui ne les empêche pas de brandir fièrement une grosse tête portée par une encolure épaisse. Les oreilles sont plutôt longues et les yeux sont haut placés sur un front plat, ce qui leur donne un regard davantage dirigé vers l’avant que les autres chevaux.Autre caractéristique de ses chevaux sauvages : la crinière, courte et rigide mue chaque année. Sa robe est toujours isabelle avec souvent des bracelets plus sombres autours des pattes. Une raie de mulet foncée souligne systématiquement sa colonne vertébrale. Le ventre de ce cheval préhistorique est blanc.
Ces petits chevaux sauvages pesant autour de 300 kilos sont sacrément résistants : originaires de la steppe et des semi déserts, ils se contentent d’un régime frugal et savent résister aux températures extrêmes. Petite coquetterie de la part de ce cheval sauvage, baptisé familièrement cheval mongole, il possède deux chromosomes supplémentaires par rapport au cheval domestique : 66 contre 64. Ce qui ne l’empêche pourtant pas d’être génétiquement très semblable. Du coup, le cheval de Przewalski et le cheval de Mongolie domestique sont interféconds, produisant des poulains fertiles. Alors espèces différentes ou même espèce. La polémique fait rage et promet de durer des siècles.
Autrefois, le cheval de Przewalski régnait sur toute l’Europe et une grande partie de l’Asie. Les hommes préhistoriques laissèrent 610 représentations de chevaux sauvages dans les grottes ornées de France, d’Italie et d’Espagne. Les plus anciennes remontent à 30 000 ans, et pour les plus récentes à 9 000 ans. Avec les temps modernes, il se fait de plus en plus rare. Au point que le grand Linné l’ignore dans son encyclopédie des espèces.
Pourtant, jusqu’à la fin du 18ème siècle, des troupeaux de chevaux sauvages sont encore signalés dans une vaste zone entre l’Allemagne et la Chine septentrionale. Mais, très rapidement, l’espèce amorce un déclin inéluctable.
En Europe, le dernier cheval préhistorique est probablement tué en 1814, du côté de l’Allemagne de l’est.
aline64 17/10/2018 20:08
Une super série sur ce cheval peu commun et merci pour ton résumé intéressantBisek
mohane 16/10/2018 21:24
belle série sur ce cheval emblématiqueBourvalais 16/10/2018 11:21
belle explication agrémentée d'une jolie image.Amitiés,Yves
Mario Siotto 15/10/2018 18:25
MagnifiiiiiiiiiiiiiiqueAmitiés
Mario
Robert Buatois 15/10/2018 18:20
J'aurais dû lire ton écrit avant de commenter la photo où il se gratte la patte. Malgré son sale caractère, il est beau et ici, avec la lumière qui l'écalire de côté, il ressort bien.Merci pour la doc.
Bises
Robert
Vitória Castelo Santos 15/10/2018 18:02
Il mange en libertéBravo
Ivan Zanotti Photo 15/10/2018 17:34
Interessante ed originale questa razza equinaIvan
pépé du 13 15/10/2018 17:30
merci pour ce commentaire instructif qui illustre ces merveilleuses prise de vue !!!!gilles